De l'Information à la Communication - La fin du journalisme

Publié le par Patrick Maréchal

Le journaliste est devenu un oiseau rare...

La plupart de ceux qui prétendent encore l'être ont troqué leur mission d'information pour une vulgaire prestation de communication.. et ça n'a rien à voir !

INFORMER, c'est choisir son sujet, rechercher l'information pertinente, la vérifier, l'analyser, la structurer .. c'est respecter son lecteur, s'adresser à lui comme à un semblable intelligent.


COMMUNIQUER, au contraire, c'est faire passer des messages, c'est mépriser celui qui recevra le message comme le gaveur d'oies méprise sa volaille.

Aujourd'hui combien de "journalistes" deviennent conseiller en communication pour des entreprises ou pour des politiques !

Le modèle économique de la plupart des média  est centré sur l'annonceur qui est le seul véritable client auquel on vend du "temps de cerveaux disponibles" (comme l'a si bien dit l'ineffable Le Lay).

Le "journaliste" reprend mécaniquement et docilement les sujets imposés ; il zappe en choeur de l'un à l'autre : une semaine sur "Jean Sarkozy et l'EPAD" puis un peu de "Grippe A", ensuite on zappe tous ensemble sur autre chose...

Surtout ne jamais aller au fond des choses, ça ennuirait le lecteur (ce crétin !) ... pourquoi perdre du temps à vérifier les informations qui circulent ?

Un exemple : alors qu'un scandale a éclaté en Allemagne à propos de vaccins spéciaux (sans adjuvant) réservés aux "élites", pourquoi perdre du temps à demander à Mme Bachelot si elle a bien eu un vaccin ordinaire (avec adjuvant) pour son opération de communication ?

Le "journaliste" invite des personnalités qui viennent vendre leur soupe : l'un son message politique, l'autre son dernier film.. et tout se passe formidablement bien entre gens du même monde, cette "élite" auto proclamée.
Pas question de dire du mal du film, surtout que le plus souvent la chaîne l'a cofinancé... pas question de relancer le ministre qui ne répond pas à la question un peu trop difficile posée par étourderie...

Obséquieux avec les puissants autant qu'il est dur avec les faibles, le "journaliste" s'étonne de la désaffection d'un public qu'il n'estime pas suffisamment pour le croire encore capable de le juger pour ce qu'il vaut.


Reviens Albert, ils sont devenus fous !

Publié dans Humeurs

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article